Porte du désert

Montée au petit matin vers le Sud, au départde Ouarzazate, sur une route déserte.

Quelques oasis au milieu de ce desert de pierre, avec le Toubkal enneigé en arrière plan.

J'achète quelques dattes sur le bord de route et refait le plein d'eau, avant d'arriver à Taznakht : le village des tapis. Un marché permanent anime beaucoup ce village. Je passe la nuit dans l'auberge : très... rustique. Mais sympathique :-)

Le lendemain, la descente sur le versant Sud du col montre plus d'agriculture "industrielle", avec des multitude de "bassines" (plus de 200m3 chacune ?) pour l'irrigation.

De jolis paysages mêlant montagnes et oasis.

Un vieux monsieur sur une piste bricole son vélo. Je m'arrête pour aller l'aider. Sa chambre à air est crevée et a déjà plusieurs rustines. Je lui monte une de mes chambres à air de rechange. Il est ravi et s'amuse beaucoup de ma pompe électrique. Il veut m'inviter à boire le thé chez lui, dans son village qu'on ne voit pas sur la piste. Mais je vois qu'il a des légumes à vendre sur son vélo, et m'explique qu'il va à Taznakht à 15 km d'ici : je lui dis de continuer sa route. Tout ça par signes et sourires.

Plus loin, je vois une ruine impressionante en pizé.

Je rentre dans le village. Prend un thé dans un bouiboui minuscule pour demander si je peux visiter-photographier. Le monsieur me dit oui de la main pendant que les enfants tripatouillent mon vélo. Je grimpe le dédale de ruelles. Une jeune fille m'entend et me propose de monter dans la ruine avec moi. Elle y a ses chèvres et pigeons.

La vue sur le village retrace bien ce genre de lieu...

En revenant elle réintègre son logement : un atelier de tissage. Elle veut bien que je la photographie...

Et j'en profite pour faire une vidéo, où on voit ces doigts jouer sur les fils comme sur une harpe.

Plus que 35 km de plat pour arriver à Foum-Zguid, je fais une pause. Une selfie au passage, sous un soleil de plomb.

Une voiture pile à mes côtés. Une jolie jeune fille en sort, très joliement habillée, suivie de sa mère (en djelababd) et de son frère (en maillot de foot nr 10) : "on vous a croisé hier ! Vers Ouarzazate ! Tout va bien ? Vous n'avez besoin de rien ?" . Surprenant cette attention. Il faut dire que je n'ai croisé que quatre vélos en tout et pour tout (et zéro tricycle :-D).

Contrôle de gendarmerie devant Foum-Zguid : ils m'interdisent de partir seul en vélo dans le désert. Cela me semble logique. J'ai essayé mon vélo sur du sable : il n'avance presque pas.

Je vais chercher une solution pour quand même faire la portion de désert Foum-Zguid => Mhamid.. différemment...