Deux gredins dans le grenier

Nous voilà partis avec mon coéquipier d'un jour sur un beau col. On s'amuse à se filmer : pour une fois que je peux faire autre chose que des mises en scène selfies !

Agréable de partager, a deux, en haut du col, une superbe vue, et une bonne salade tomate oignon olives, avec un bon thé miel bien chaud.

Dans la descente, on tombe sur un petit panneau indiquant un sentier pour les fameux greniers d'Aoujgal. Nous longeons une jolie rivière bordée de maisons et cultures minitueusement entretenues, et apercevons effectivement des constructions perchées dans la falaise tout la haut.

Une vieille bergère nous offre de l'eau et nous indique le passage secret.

Montée un peu acrobatique, tout droit sous la falaise, au milieu beaux cactus.

L'escalier qui permet le seul accès à ces greniers est magique : marches de bois séculaires pavées de pierres, senroulant en colimaçon dans la falaise. La visite de ces vieilles maisons minuscules et des lieux de stockage du grain nous transpose des siècles en arrière. Vraiment surprenant...

Pour repartir, afin d'éviter de faire un banal aller-retour, nous nous laissons embarquer sur un vieux sentier empierré qui passe en balcon sous les falaises. Il semble sans fin... aérien... perché à plus de 200 mètres au dessus du vallon...

Sans fin... oui... car au bout d'une heure et demi, le chemin se perd assez brutalement. On cherche... un éboulis périlleux à gauche. La falaise a droite... il serait raisonnable de faire demi-tour. Mais en bons gredins que nous sommes, nous continuons pour trouver une sortie. Une heure de crapahutage un peu olé-olé. Enfin un petit col. La nuit tombe. Dégringolade contrôlée dans un vallon à droite. Canyon sec. Il fait nuit. Désescalade avec des racines en guise de cordes. Trouver la route. Ne pas s'arrêter. La route. Footing. On retrouve nos vélos. Lumières. Roule-roule vers le village. Mon coéquipier profite de mon secours batterie pour les montées en s'agrippant a mon porte-bagages.

Fatigue...

Une voiture... c'est le gardien du gîte qui savait que nous devions arriver, qui nous cherche dans la nuit. Il prend les bagages de mon coéquipier. Plus que 10km. Ouf. Arrivée.

Couscous gargantuesque.. dodo bien mérité (quoique...).

Le lendemain, mon coéquipier, Gabriel, repart dans l'Atlas.

Je révise mon vélo : detordage d'une plaque ayant bien reçu du caillou. Nouvelles plaquettes de frein. Prêt à quitter l'Atlas. Repartir vers le nord.